




Le dimanche 4 août, chaussée de Louvain, il ne se passe rien. Rien d'autre que le mouvement alternatif des feux de circulation. Rien d'autre que l'air vibrant au dessus du goudron. Rien d'autre que l'allure modérée des nuages qui régulièrement viennent masquer le soleil. Rien d'autre qu'un grand silence parfois troublé par le passage d'un train ou le cri d'un enfant échappé. Rien d'autre que la lente décomposition d'un pigeon écharpé par un camion. Une aile dressée vers le ciel, les plumes oscillant sous l'effet d'un souffle de brise tiède. Un couple âgé qui à petits pas change de trottoir pour trouver l'ombre et me sourit. Rien d'autre que cette station prolongée sur ce bout de macadam où rien ne se produit. Il parait qu'un papillon battant de l'aile parc Josaphat pourrait déclencher une tempête au large des côtes d'Australie, qu'on ne sait toujours pas où ni comment naissent les vagues. Le dimanche 4 août, chaussée de Louvain en début d'après-midi.





